« Il n’y a pas d’histoire sans archives »
Je vous invite à découvrir ma passion et mon métier de paléographe en voyageant dans le temps. Vous trouverez ici un recueil de documents d’archives originaux commentés qui sont autant de témoignages directs de l’histoire locale des XVIe et XVIIe siècles, essentiellement dans le Gard.
L’exploration minutieuse et systématique des archives révèle les preuves précises de notre histoire et nous aide à comprendre les vestiges parvenus jusqu’à nous. Ces écrits anciens recèlent de nombreux trésors d’information qu’il faut patiemment exhumer, décrypter et replacer dans leur contexte pour reconstituer le plus fidèlement possible le passé.
La paléographie (étude et lecture des écritures anciennes) est l’outil indispensable pour l’exploration des archives à cette période. Les nombreux exemples montreront toute la difficulté à déchiffrer la multitude de styles d’écriture produits par des scribes plus ou moins appliqués.
Les transcriptions fidèles à l’original permettront d’apprécier la rédaction, l’orthographe, la grammaire et le style de chacun d’eux à une époque où le français n’est pas la langue du peuple.
Ce sont des fragments d’histoire tels qu’on nous les a transmis.
MVIC ?
Ces quatre lettres se prononcent … 1600 ! (M-VI-C), M pour Mille, VI pour le chiffre 6 et C pour Cent. Cette écriture des nombres est une libre adaptation de l’écriture romaine très utilisée par les scribes de l’époque moderne (1600 se note MDC (1000+500+100) en chiffres romains).
Une forme particulière du « m initial », dont l’origine remonte à l’époque de l’écriture onciale (IIIe-VIIIe s.), est principalement employée au Moyen Âge pour l’initiale du mot mil (millesimo en latin, mille) ou de l’abréviation de maistre (Me). Dans les siècles suivants, ce « m » se déforme pour finir par ressembler à un « g ».
Cette graphie se retrouve dans de nombreux documents du XVIIe siècle pour exprimer l’année en cours. L’assemblage des quatre lettres aux nombreuses déclinaisons plus ou moins reconnaissables s’est finalement transformé en un idéogramme caractéristique de ce siècle.
Ce symbolique MVIC marque l’année charnière de cette période entre 1500 et 1700 qui me fascine par la richesse de ses archives que j’explore inlassablement en quête d’histoire.
Nicolas LAWRIW